Management brutal et méprisant : c’est du harcèlement et c’est une faute grave.

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Une catégorie de harcèlement moral inédite a été mise en lumière depuis quelques années : le harcèlement managérial.

Bien au-delà d’une dérive dans les relations entre deux individus, un mode de management ou une organisation du travail structurellement dégradante peuvent concerner des services entiers. Depuis une décision de Cassation en 2009, les méthodes constituant le harcèlement n’ont plus à être « personnalisées » en s’adressant directement au salarié victime. Il est possible de reconnaître des méthodes de harcèlement moral managérial. Elles sont sanctionnées dès lors qu’elles répondent aux critères du harcèlement moral à l’encontre d’un salarié déterminé. La reconnaissance du harcèlement managérial devient possible.

La reconnaissance du harcèlement managérial devient possible. Ses signes caractéristiques sont les suivants  :

  • une autorité humiliante ;
  • un management « par la peur » à l’échelle de l’entreprise ou d’un service ;
  • une ambiance de stress ;
  • une dévalorisation systématique des individus ;
  • le dénigrement tour à tour d’une personne du service auprès des autres ;
  • des pratiques de nature à tester la résistance physique ou psychique des salariés.

Faute grave

Une très récente jurisprudence de cassation confirme par un nouvel exemple qu’un tel système de management peut viser l’ensemble d’une équipe. De plus, elle affirme pour la première fois clairement qu’un salarié qui se livre à des agissements de harcèlement moral commet forcément une faute grave. Son employeur peut alors légitimement le licencier.

La Cfdt est très vigilante face à de tels agissements, ses élus sont disponibles pour vous aider à appréhender de tels dérapages de gestion au sein de vos services. N’hésitez pas à les contacter au plus tôt.

Françoise Vast – Elue du CSE Clermont Ferrand

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