Les orientations immobilières et financières hasardeuses des mandatures CGC

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La CGC, chaque fois qu’elle a été à la direction des affaires du CSE Michelin Clermont, a mené une politique élitiste et risquée. Aux antipodes d’une juste répartition pour le plus grand nombre de salariés…

Des programmes immobiliers non maîtrises

Trois programmes immobiliers dans des îles de l’Ouest ont endetté le CSE, pour près de 40 ans. Bien peu de salariés auront la chance d’en profiter un jour…

Dernier exemple en date, la transformation de la colonie de vacances Michelin de l’île d’Yeu pour 4,5 M€. Des étudiants ont fait le cahier des charges en 2017. Le 27 juin 2023, le tribunal administratif de Nantes a suspendu le permis de construire pour non respect du code de l’urbanisme. D’autres recours de riverains sur le fond sont en attente de jugement.

Continuons :  la transformation en 2020 du centre de vacances de l’île de Noirmoutier en résidence de luxe a coûté 7,5 M euros au CSE. Le coût des travaux a dépassé de 40% le budget initial. Encore mieux, le secrétaire de l’époque a accepté, contre l’avis de son trésorier, un pacte d’actionnaire ne permettant pas d’espérer un remboursement avant 35 ans.

Enfin, la société gestionnaires des installations de l’île de Ré rechignant à payer tous les loyers escomptés, la rentabilisation de la rénovation à 4,6 M€ faite en 2020 est largement compromise…

Le résultat comptable sera au mieux très faible au regard des sommes investies; celui de 2022 est encore négatif de près de 400 000 €. Le CSE Michelin devra se ré-endetter d’au moins 5 à 10 M € d’ici une dizaine d’année pour maintenir toutes ses installations au niveau de qualité nécessaire.

Des réserves et placements financiers qui ne profitent pas aux salariés

La dotation de l’entreprise ne fait qu’augmenter et l’équipe CGC préfère augmenter toujours les fonds propres. Pendant la période Covid, la chute des dépenses avait permis de générer un bénéfice anormal de 2 M€, que la Cfdt a utilisé en organisant des événements exceptionnels, au grand dam de la nouvelle équipe dirigeante.

Les fonds propres du CSE s‘élèvent aujourd’hui à 16,5 M€, avec plus de 5 M€ de placements financiers.  Mais les salariés ne bénéficient chaque année que d’un million d’euros d’aide aux vacances ….

Preuve supplémentaire des priorités de la CGC : sa non-validation des comptes 2022 du CSE, pour des raisons politiciennes, a eu pour effet le blocage de 50 k€ de surplus de frais de fonctionnement…impossibles à reverser au bénéfice des salariés.

Pour la Cfdt, la gestion du CSE doit être avant tout orientée vers les salariés Michelin, l’innovation et la transformation durable. Mais pas le profit financier, surtout pas via des investissements immobiliers aventureux.

Patrick Bernard, Elu CSE et CSEC

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