Energie renouvelable, une opportunité manquée à Ladoux

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L’entreprise a décidé de raser le bâtiment F32 à Ladoux sur une surface d’un hectare et demi environ (13 300 m2) pour construire un nouveau parking. 400 nouvelles places seraient nécessaires malgré la pratique du télétravail qui a fait baisser de manière importante le nombre de personnes présentes sur site.

Plutôt que de motiver les salariés à faire du covoiturage en ouvrant la prime mobilité à ceux qui le pratique ( jusqu’à 500€ par an), l’entreprise s’engage vers la solution la moins écoresponsable en créant un bête parking classique – mais arboré, c’est déjà ça.

Bien que les élus et de très nombreux salariés notamment via Innovago aient très souvent demandé de mettre en place des ombrières avec des panneaux photovoltaïques pour profiter de ces mètres carrés asphaltés pour produire une énergie renouvelable comme le fait notre concurrent Trelleborg à 4 km d’ici depuis plus de 20 ans, l’entreprise fait la sourde oreille. L’option a été présentée en jalon : pas assez rentable. Il y a Ladoux entre les parkings de Troyes, Turin et bientôt F32 près de 4 hectares asphaltés non arborés, et il n’y a pas une entreprise spécialisée dans le solaire qui serait intéressée pour reverser un loyer à Michelin ? Ces entreprises ont pignon sur rue, avec des simulateurs accessibles (4Ha, 2,2MWh/an 250t Co2/an). Le loyer ne doit pas être optimum…

Les responsables du projet nous ont fait savoir qu’ils lançaient une étude sur l’ensemble des parkings de Ladoux et qu’ils prenaient le temps de leur montée en compétence sur le sujet… On pourrait aussi faire un appel d’offre à quelques entreprises spécialisées et pouvant prouver leurs compétences. Le service achat doit savoir faire ce type de démarche. Une première estimation devrait en toute logique être disponible avant la réalisation du parking de F32, pour profiter de l’opportunité des travaux… mais non. Le mode agile ne semble pas concerner la production d’énergie renouvelable.

Simply et ses milliers de suppressions de postes, il fallait le lancer tout de suite sans réflexion mais utiliser l’opportunité de travaux pour acquérir une expérience en France, à Clermont sur le solaire, là il faut le temps d’une réflexion sans agenda bien précis… réflexion qui s’y l’entreprise était véritablement engagée sur le sujet aurait déjà eu lieu… l’équipement en panneaux solaires des toits de Karlsruhe date de 2011, mais l’électricité est beaucoup plus chère en Allemagne.

Si en 2050, l’entreprise doit des comptes sur sa production de tonnes de CO2 des années 2020 et son manque d’engagement, les responsables montreront piteusement les campagnes « we have a dream » et qu’il y a un fossé entre le « dream » et la réalité… Pour la Cfdt, l’entreprise doit démontrer concrètement que ses ambitions environnementales sont autre chose que de la communication.

Chris Boyer, élu au CSE de Clermont-Ferrand

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