La compétition, creuset de l’innovation

Mais son avenir passe par sa capacité à réduire ses impacts environnementaux.

À la suite d’une demande de la Cfdt en juin dernier, la division Motorsport est venue présenter ses activités au CSE. Nos préoccupations portaient principalement sur deux sujets.

Le premier concerne le faible usage de cette activité dans la reconnaissance des salariés, avec des tribunes Michelin à moitié vides sur certains évènements ; l’entreprise en a bien pris note.

Le second, plus fondamental, est relatif à l’avenir de la compétition automobile dans un monde où chaque activité humaine va devoir justifier de son utilité par rapport à son émission de CO2.

L’entreprise nous a confirmé son refus d’être désormais associée à des manifestations certes populaires, comme le Nascar, mais totalement indifférentes à l’aspect environnemental.

Elle s’associe à des évènements pouvant être le support d’innovations dans la mobilité durable. Ils lui donnent l’opportunité de tester très rapidement des solutions de recyclage qui pourront être utilisées à plus grande échelle dans le futur. Les derniers pneumatiques utilisés contenaient ainsi plus de 53% de matériaux recyclés.

Bien sûr, on pourrait espérer de Michelin une position plus avant-gardiste, comme se retirer de toute compétition contraire à la cause climatique sans attendre les décisions politiques qui ne manqueront pas de tomber un jour. Le Marathon Shell par exemple pourrait être une exception, sa finalité étant spécifique : le vainqueur est celui qui a parcouru la plus longue distance avec 1l d’essence !

Cependant l’entreprise a pris conscience que la survie de division Motorsport passait par une prise en compte des enjeux environnementaux. C’est un équilibre compliqué, mais probablement le seul tenable à moyen terme selon la Cfdt.

Chris Boyer, élu CSE de Clermont

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