Paie : l’externalisation ne paie pas

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La paie Michelin qui était auparavant un service interne et d’une efficacité reconnue, a été externalisée chez un prestataire basé en Tchéquie et son pilotage a été pratiquement complètement délocalisé en Roumanie.

Depuis, de nombreuses remontées terrain ont été faites, relatives à des paies non versées pendant plusieurs mois pour des congés maternités, ou pour des arrêts maladie longue durée – avec leurs conséquences délétères.

Une procédure de danger grave et imminent a même été posée pour les expert(e)s restés chez Michelin surchargé(e)s par la correction des problèmes.

La direction de l’entreprise vient enfin de reconnaître au CSE de Clermont de février que le prestataire externe n’était pas au niveau de qualité attendu. Un plan progrès va être mis en place qui pourrait conduire à la fin du contrat s’il n’était pas rempli.

La Cfdt a suggéré à l’entreprise de réintégrer le service paie à la MFPM et donc sur le sol français. La direction a répondu que nous n’avions pas forcément les compétences et que cela n’était pas le métier cœur de l’entreprise. Il semble pourtant que les salariés Michelin avaient su développer ces compétences à un niveau supérieur à un prestataire extérieur dont c’est le métier mais dont l’obsession est probablement plus la rentabilité que la réputation d’employeur de Michelin, intérêt « cœur » d’une entreprise. A la Cfdt, nous ne doutons pas, contrairement à l’entreprise, que les salariés Michelin sauraient le refaire .

Voilà des années que la Cfdt proteste contre les politiques idéologiques d’externalisation

et de délocalisation, dont les vrais coûts ne sont jamais estimés. Certaines entreprises ont déjà compris le problème et ont rapatrié des fonctions (https://www.capital.fr/votre-carriere/pourquoi-les-entreprises-commencent-a-relocaliser-567599). Cet exemple devrait servir pour repenser Simply dont la logique se traduit plus souvent par des réductions de coûts comptables que par des simplifications. Pour progresser il faut savoir tirer les leçons de ses actions passées, la Cfdt invite l’entreprise à y réfléchir ensemble.

Chris Boyer, élu CSE CFE

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