Michelin revoit les primes des salariés à la baisse

Le Groupe a enregistré une croissance de ses ventes de 20,5% sur les 9 premiers mois de l’année et ce « grâce à la mobilisation et l’agilité des équipes » mais cela ne profitera pas aux salariés…

La croissance des ventes est une bonne nouvelle pour la pérennité de l’entreprise dans le contexte d’inflation, guerre et crise de l’énergie que nous vivons.

Cependant la communication faite cache un impact substantiel sur notre rémunération variable dont il faut chercher les indices dans la communication aux investisseurs : « Michelin confirme sa guidance de résultat opérationnel des secteurs (ROS) annuel supérieur à 3,2 milliards € à parités constantes, et révise à 0,7 milliard € sa guidance de cash-flow libre structurel ».

En clair le bonus Groupe sera aux alentours de 25% en ce qui concerne le ROS mais 0% sur le cash-flow. En prenant en compte les autres critères, le bonus groupe serait compris entre 25% et 60% et probablement autour de 55% en admettant un bon résultat sur les émissions de CO2 (15%) et un ajustement des gérants à 15% – ne comptons pas trop sur le TCIR, déjà à 0% l’année dernière – très loin des 135% de l’année précédente. N’oublions pas que ces résultats impactent également les primes individuelles (voir avec le simulateur https://michelingroup.sharepoint.com/sites/Intranet-France-Personnel/SitePages/Simulateur-nouvelle-remuneration-variable.aspx.)

Nous pouvons donc nous attendre à une rémunération variable à moins de la moitié de celle de l’an dernier.

L’entreprise avait changé défavorablement le mode de calcul des primes en avril (cf. notre article du 16/09 https://www.cfdtmichelin.com/post/dimension-plan%C3%A8te-dans-le-bonus-groupe-un-bien-pour-un-mal), nous en voyons aujourd’hui la finalité : « travailler plus pour gagner moins ».

La Cfdt attend donc de la part de l’entreprise des propositions sérieuses d’augmentation pour l’année 2023. Elle se doit de reconnaître « leur mobilisation et leur agilité » autrement que par des mots.

Chris Boyer, élu CSE de Clermont

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