“Low Performers”… un processus imprésentable

L’entreprise a mis en place un processus dit de traitement des « low performers » pour amener les personnes ne tenant pas leurs postes, soit à être en capacité de le faire, soit à en changer, soit à quitter l’entreprise.

Par exemple, selon nos sources, il existe pour les managers dans In Touch, le moyen de déclarer qu’un salarié ne tient pas son poste… cette déclaration a pour conséquence de mettre l’augmentation de la personne à zéro… cette décision est discutable, il y a différentes raisons pour ne pas tenir son poste une année et une augmentation à zéro n’est peut-être pas le meilleur signal à envoyer à un salarié en difficulté en toute circonstance.

Toujours est-il que ce processus concerne les organisations syndicales dont une des raisons d’être est l’aide aux salariés en difficulté. Comme l’entreprise informe les organisations syndicales sur les motifs de départs des salariés, la moindre des choses pour une entreprise qui se veut transparente et dans le dialogue social, c’est d’informer les organisations syndicales de l’étendue de ce processus – est-il exceptionnel ou pas, comment il se déroule, quel impact a-t-il sur la santé des salariés concernés ?…

Dans le cadre du CSE, la Cfdt a donc interrogé l’entreprise sur le sujet : « Pouvez-vous nous présenter le processus “low performer” ? (détection, critères, communication, plan d’actions, issues possibles…) .Combien de procédures sont en cours sur Clermont, quelles classes d’âge, quels métiers et quels NRI sont concernés ? ».

La réponse n’est pas tout à fait complète : « C’est une approche strictement individuelle et adaptée à chaque situation. Nous n’envisageons pas de collecter et donc de présenter des données d’ensemble sur le sujet. »

Au moins l’entreprise reconnait que ce processus existe et nous sommes heureux d’apprendre qu’il n’est pas (encore que, cf. le programme Simply) appliqué « collectivement » à un service. Néanmoins à partir du moment où cette question de la tenue du poste se pose pour chaque salarié, chaque année, le processus est clairement collectif et donc devrait donc être présenté aux représentants du personnel pour être discuté.

En attendant que l’entreprise soit un peu plus ouverte dans ses réponses, la Cfdt conseille à toute personne impliquée dans cette démarche de contacter un élu au plus tôt. Il vous aidera, vous conseillera en toute confidentialité… et au besoin, uniquement avec votre accord, il interviendra.

Dans bien des cas, l’entreprise est plus raisonnable quand une organisation syndicale discute les différents points du dossier. Mais il faut le faire au plus tôt, une fois une décision difficile prise, il n’y a que très exceptionnellement de marche arrière… en cas de difficulté, ne restez pas seul, contactez la Cfdt.

Chris Boyer élu CFDT Clermont-Ferrand

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