Assurance Chômage : la Cfdt signe l’accord national – une avancée pour les demandeurs d’emplois les plus en difficulté.

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Le patronat (Medef, CPME et U2P) et la plupart des syndicats Cfdt, FO, CFTC – à l’exception notable de la CGC qui s’extrémise de plus en plus (1) – ont trouvé un accord équilibré sur l’Assurance chômage.  Mais le gouvernement en temporise l’application.

L’accord atténue un peu les méfaits des dernières réformes gouvernementales de 2019 et 2022.  Il comporte notamment la réduction du seuil d’ouverture des droits de six à cinq mois pour les « primo entrants » sur le marché du travail – souvent des jeunes et des femmes – et les saisonniers. Il intègre de plus un léger assouplissement du calcul de l’indemnisation et un élargissement du nombre de personnes exemptées du principe de dégressivité de l’allocation.

Côté patronat, on acte une baisse des cotisations employeurs de 4,05 % à 4 %. Par ailleurs, l’accord invite à rénover la gouvernance des organismes de l’emploi et de la formation pour mieux préciser le partage des responsabilités respectives entre les partenaires sociaux et l’État. 

L’accord répond en même temps au cadrage gouvernemental très contraignant sur le respect de la trajectoire financière puisque les parties s’engagent à dégager 440 millions d’euros d’économies sur quatre ans. Pourtant, la Première Ministre refuse de l’entériner en l’état. Elle remet en cause le principe actuel selon lequel les demandeurs d’emploi sont couverts plus longtemps lorsqu’ils atteignent 53 ans – et encore plus longtemps à partir de 55 ans.

Une négociation complémentaire va donc devoir s’ouvrir sur les règles d’allocation-chômage versée aux seniors. La conclusion attendue est fin juin 2024, faute de quoi le gouvernement passera le décret qui lui convient…

Christophe Le Roux, élu CSE, CSEC et Comité Groupe France

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