Prévoyance : pilotage des cotisations et des réserves

Pour rappel, l’accord prévoyance en vigueur chez Michelin couvre les risques décès, invalidité et incapacité, avec des taux de cotisation spécifiques pour les cadres et les non-cadres. Une commission de suivi paritaire se réunit chaque année pour examiner, entre autres, l’équilibre des comptes.

En 2018, la commission de suivi avait constaté que les réserves couvraient environ 4 années de prestations, ce qui était inutilement élevé (la profession recommande un plancher de 1 année de réserves). La CFDT avait signé un avenant qui prévoyait une baisse des cotisations pendant 4 ans, ainsi que la mise en place d’un taux d’appel à 70% de ces cotisations.

4 ans plus tard, quel est le constat ? Le ratio sinistre / prime (prestations / cotisations) qui caractérise l’équilibre du dispositif est passé de 66% en 2018 à 94% en 2021. Il devrait atteindre 100% en 2023. Le montant des réserves est passé de 45 millions d’Euros à 25 millions d’Euros fin 2021, soit environ 2 années de prestations.

Les mesures décidées en 2018 ont ainsi atteint l’objectif visé, mais l’équilibre sinistre / prime et les réserves demeurent suffisantes pour prévoir un retour progressif à la normale.

La CFDT vient ainsi de signer un nouvel avenant qui prévoit une augmentation progressive du taux d’appel sur 3 ans :

Le rythme de cette progression sera rééxaminé chaque année, sachant que des évènements extérieurs à l’entreprise pourraient venir modifier l’équilibre.

En particulier, il est évident qu’un éventuel allongement de l’âge de départ en retraite aurait un impact très négatif sur l’équilibre du système, pour 2 raisons :

– Le taux de survenance de situations de décès, d’invalidité et d’incapacité augmente fortement après 60 ans

– La durée d’indemnisation augmente avec l’âge de départ en retraite

Denis Paccard, élu CSE Clermont

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