BIB’ACTION 2025 : un plan d’actionnariat salarié assez timide

| |

Comme en 2024, Michelin propose un nouveau plan d’actionnariat salarié à partir du 10 septembre, portant sur 7 millions d’actions, soit près de 1 % du capital. La Cfdt soutient ce type de dispositif mais déplore des conditions d'acquisition moins favorables que par le passé, notamment pour les salariés aux capacités d’investissement limitées. Difficile alors de donner au personnel un poids significatif dans l'actionnariat du Groupe.

Contrairement à l’année dernière, seulement 15 actions gratuites maximum sont proposées (contre 30 en 2024). En revanche la décote appliquée à la valeur de référence de l’action passe de 20 % à 30 %.

Une rentabilité en baisse...sauf pour les hauts revenus

L’abondement 2025 est beaucoup moins important qu’en 2024. L’entreprise pourra justifier un effort inédit en 2024 pour rattraper l’annulation du Bib’Action 2023. Mais les plans 2020 et 2022 étaient globalement plus attractifs pour les bas salaires.

Le taux d’intérêt appliqué en cas d’échelonnement du paiement sera de 2,76%, moins prohibitif que l’année dernière mais encore notable.

La décote de 30 % ne compense le moindre abondement qu’à partir de 150 actions achetées, soit un investissement d’environ 3 500 €  ! (hypothèse de cours de référence  : 34 € soit un prix de souscription avec décote de 23,80 €).
La rentabilité (gain total / investissement) était en 2024 supérieure à 100 % jusqu’à 40 actions mais chute en dessous de ce seuil en 2025 dès 15 actions achetées.
Une rentabilité à comparer avec les abondements du PEE et du PERCOL : faut-il investir dans le plan d’actionnariat ou privilégier les dispositifs d’épargne salariale ?

abondement bibaction 2025
Gain BibAction 2025

La Cfdt reste favorable au principe de l’actionnariat salarié, qui constitue un complément de rémunération et contribue à la stabilité de l’entreprise. Mais elle regrette  l’évolution du plan 2025. L'’entreprise compromet son objectif de 4 % du capital détenu par les salariés d’ici 2030. Il est essentiel que tout le monde puisse participer, quel que soit son niveau de revenu. La Cfdt demande à l’entreprise une négociation pour 2026 afin de définir des modalités de Bib'Action plus respectueuses de la justice sociale et de l’inclusion.

Chris Boyer, élu CSE Clermont et CSE Central

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *