Temps de travail des collaborateurs et des cadres, une situation stable

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La surcharge n’augmente pas mais des doutes subsistent quant à la représentativité de sa mesure et l’efficacité de la prévention.

L’entreprise vient de présenter à la Cfdt, et aux autres organisations syndicales signataires de l’accord de 2016, le bilan 2022 relatif à la charge de travail des collaborateurs et des cadres.

Outre le feedback fréquent, il existe 3 types de mesures :

  • la déclaration de surcharge dans GTA
  • la mesure (via les badges) des amplitudes horaires trop importantes répétitives
  • la détection des envois répétitifs de mails tardifs ou pendant le week-end

Pour ces 3 mesures, le constat est le même, l’année 2022 est similaire à l’année 2021. Environ 20% des collaborateurs et cadres sont dans l’orange et 2% dans le rouge. L’objectif de l’entreprise est de pouvoir déclencher à temps une discussion entre le manager et la personne en difficulté. Quand le problème devient aigu, une veille RPS (risques psycho-sociaux) peut être nécessaire.

L’envoi de mails tardifs ou pendant le week-end concerne particulièrement les cadres K et au-delà :  autour 15 % d’entre eux, contre environ 3% pour les cadres M et L et 2% pour les collaborateurs. La Cfdt a demandé que la prise de responsabilités ne s’accompagne pas d’une dégradation de l’équilibre vie personnelle / vie professionnelle.

Concernant les heures supplémentaires, il est étonnant que seuls 83 sur 3770 collaborateurs en aient déclaré. Cela pourrait recouvrir plusieurs réalités : gestion souple des heures dans le service, refus d’encodage par les managers ou parfois même auto-censure des salariés. Nous vous conseillons de nous faire remonter toute situation anormale. La Cfdt salue l’importance du suivi mais demande que l’approche soit un peu plus préventive et que l’entreprise se montre plus proactive sur le sujet, avec par exemple davantage de formation ou d’information. Il est de l’intérêt des salariés, et de Michelin, que la charge de travail soit maitrisée pour éviter les impacts sur la santé et préserver la qualité du travail.

Chris Boyer, élu CSE Clermont-Ferrand

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