Michelin perd en cassation contre une ex-salariée

https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/puy-de-dome/clermont-ferrand/michelin-condamne-pour-harcelement-sexuel-et-moral-ces-annees-ont-ete-un-enfer-2417881.html

Dans cette histoire, la Cfdt ne comprend pas l’acharnement juridique de l’entreprise. Pour ceux qui connaissaient le sujet, certaines actions commises par les personnes mises en cause étaient extrêmement troublantes – et elles ont d’ailleurs été condamnées. Elles auraient dû pousser l’entreprise à sanctionner les coupables et à chercher la meilleure solution pour la salariée pour la dédommager et l’aider à conserver son poste. Cela aurait démontré que l’entreprise est capable de faire la part des choses et de compenser les préjudices que subissent les salariés dans ce type de situations sans passer par l’épreuve d’un procès. Cela aurait eu en plus le mérite d’éviter que le nom de Michelin soit associé à une amende record pour discrimination sexuelle et harcèlement moral et sexuel. Ce qui n’est pas pour rendre les salariés particulièrement fiers de travailler chez Michelin.

Michelin a pris le risque d’un procès, soit. Que l’entreprise en ait redemandé par un appel est déjà navrant, qu’elle ait poussé jusqu’à la cassation pour empoisonner presque deux ans de plus la vie de l’ex-salariée et qu’en plus la presse nationale parle une troisième fois de cette affaire, voilà qui est pour nous totalement incompréhensible.

Plutôt que de lire de telles informations dans la presse, la Cfdt préférait être sûre qu’une telle situation ne puisse plus se reproduire. Bien sûr, aujourd’hui il y a la ligne éthique, mais le déroulement du processus est loin d’être satisfaisant. En effet il est traité en interne sans que les personnes impliquées soient incitées ni même autorisées à prendre conseil, notamment auprès d’un représentant du personnel, sur leur démarche ou leur situation. L’affaire jugée démontre bien que l’entreprise n’a pas le recul nécessaire dans ces affaires. Elle n’a pas eu la sagesse d’accepter le premier jugement, ni même le deuxième et il faudrait lui faire confiance pour en rendre ?

La Cfdt appelle l’entreprise à une écoute plus fine des salariés dans ces situations et à des comportements plus humains. La Cfdt appelle également l’entreprise à négocier le processus de la ligne éthique avec les organisations syndicales afin d’y mettre les gardes fous nécessaires.

Les élus Cfdt

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