La biodiversité, nouvel enjeu de la Responsabilité Sociétale et Environnementale des Entreprises

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Les entreprises sont de plus en plus conscientes que la biodiversité est essentielle pour assurer leur responsabilité sociétale et environnementale (RSE) mais elles doivent aller jusqu’à repenser leur stratégie.

Rien qu’en Europe, trente-six espèces ont complétement disparu depuis 2015. Les oiseaux, sentinelles de la nature, subissent une véritable hécatombe : 600 millions ont été éliminés depuis 1980. Parmi les facteurs ayant le plus d’impact sur la biodiversité naturelle, on compte l’exploitation des mers et des terres et l’utilisation des produits phytosanitaires. Un objectif a été défini par la COP27, soutenu par 90 pays, pour porter à 30% des terres et océans la part des aires protégées d’ici 2030, contre 17% de la surface terrestre et 7% de surface maritime actuellement. Par ailleurs, nombre de scientifiques réclamant une réduction de 30% dans l’usage des pesticides.

Les entreprises doivent donc prendre des mesures pour protéger et préserver la biodiversité sur leurs sites et dans leurs activités. Par exemple, certaines mettent en place des plans de protection des habitats naturels, de gestion durable des ressources naturelles et de réduction de l’utilisation des produits chimiques.

Ensuite, elles doivent également s’impliquer dans des initiatives visant à promouvoir la biodiversité et lancer des projets de conservation des espèces menacées ou de recherche – développement de technologies innovantes pour la protection de l’environnement.

Mais, de façon plus stratégique, les entreprises doivent ancrer plus résolument les concepts de la gestion d’entreprise au sein du patrimoine naturel des écosystèmes. Cela passe par l’établissement de nouvelles règles d’évaluation de leur performance économique permettant de contrebalancer le primat de critères purement financiers. Par exemple la fixation d’un coût de référence pour les équivalents-tonnes CO2 émis permettrait de rééquilibrer la rentabilité des investissements « verts » par rapport au business as usual.

Protéger la biodiversité et assurer la responsabilité sociétale et environnementale de l’entreprise permettra non seulement l’amélioration de l’environnement et de la santé des écosystèmes, mais aussi la satisfaction des clients et des employés. Nous engageons Michelin à aller dans ce sens, au-delà du rêve.

Christophe Le Roux, élu CSE/CSEC, d’après Dominique Desbois, Cfdt-Cadres n°495 de janvier 2023.

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