Intéressement 2023-2024 : deux négociations en parallèle

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Un premier accord, au niveau France, détermine les modalités de répartition de l’intéressement, pour un meilleur équilibre entre les établissements industriels et tertiaires d’une part et entre catégories de personnel d’autre part. Le deuxième, au niveau de chaque établissement, définit des critères au plus proche du terrain et les niveaux à atteindre. La Cfdt sera signataire du premier accord et participe aux travaux du second sur les différents sites , dont les conclusions sont attendues pour juin.

La Cfdt revendiquait qu’à mêmes NRI / salaire / taux d’atteinte des critères, le montant de l’intéressement soit identique entre l’industrie (les usines) et le tertiaire (Clermont et Paris).  En 2022 on a pu avoir jusqu’à 20% d’écart. Elle souhaitait aussi que la répartition par catégorie soit la plus identique possible.                                           Le nouvel accord va tout à fait dans ce sens :

  • La méthode de répartition de l’enveloppe entre les usines et les sites tertiaires a été modifiée.  L’injustice est finie : l’écart industrie tertiaire tombe à 1%.
  • La répartition individuelle passe à 50% de part uniforme – au lieu de 60% antérieurement – et donc 50% de part proportionnelle au salaire ; cette dernière étant toutefois elle-même plafonnée maintenant à 1 PASS au lieu de 2 dans l’ancien accord (Plafond Annuel de Sécurité Sociale 2023 = 43 992 €). L’écart agent/cadre qui était de 24% est ramené à 14%.

La Cfdt avait demandé que l’enveloppe de l’Intéressement soit relevée de 5,65 % à 7% de la masse salariale pour que le rééquilibrage ne se fasse au détriment de personne. Hélas, la direction de l’entreprise n’a pas fait un pas. Ce sont donc les cadres du tertiaire, au-dessus de la lettre K, qui devraient en souffrir avec un intéressement maximum en baisse de 17% en moyenne soit – 0,6% de leur rémunération variable. Ce n’est malheureusement pas la Participation qui pourrait compenser : l’accord renouvelé ne change pas la formule de déclenchement qui nécessite un résultat positif de la MFPM. Elle est cette année encore en perte de près de 200 000 € en raison des règles comptables du Groupe. ….

Au niveau de l’établissement de Clermont

Nous nous sommes mis d’accord avec l’entreprise pour définir des critères d’intéressement en phase avec la stratégie:

  • PEOPLE : Sécurité au travail (nombre d’accidents avec dommage)
  • PLANET : Emissions de CO2 par les Systèmes d’information (nombre de PC inutilisés et taille des boites Mail) et déchets banals (hors pneu) non recyclables
  • PROFIT : Energie électrique consommée en MW

La Cfdt salue l’avancée sur la méthode de répartition, plus égalitaire pour les salariés en particulier ceux des sites industriels. Elle regrette toutefois que l’entreprise n’ait pas répondu favorablement à sa demande d’augmentation de l’enveloppe globale de l’Intéressement. Cela aurait permis d’éviter que certains salariés soient pénalisés pour réparer l’injustice qui était faite à d’autres ! C’est d’autant plus dommage que c’était la dernière chance cette année de mieux répartir la richesse, après des augmentations faméliques et des primes variables décevantes. Il nous reste à être attentifs dans la définition des critères et objectifs sur chaque des sites, de telle sorte qu’ils soient réalistes et atteignables par les salariés.

Christophe Le Roux, Délégué Syndical Cfdt Michelin Clermont


 

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