En déplacement, les contraintes devraient être compensées !
La Direction de Michelin ne reconnait toujours pas les contraintes personnelles subies par ses salariés lors de leurs déplacements professionnels. Si elle le faisait, elle pourrait leur accorder des compensations.
Combien de fois sommes nous interpellés sur ce sujet lors de nos échanges sur le terrain . Depuis la réforme des déplacements, la disparition des forfaits et l’apparition de SAP CONCUR et il y a maintenant plusieurs années, les salariés Michelin ont l’impression de ne pas être entendus sur ce sujet .
Et pourtant l’entreprise, dans toutes les négociations avec les Organisations Syndicales, l’affirme haut et fort : il ne peut y avoir compensation que si il y a contrainte.
Or, à l'évidence, un déplacement professionnel est une contrainte !
Que dire des nuits passées à l’extérieur, des weekends loin des siens, des semaines qui s’enchainent sans pouvoir s’occuper des enfants, des démarches administratives et pratiques ? Et que dire par exemple des frais engendrés par des gardes d’enfants supplémentaires ou des petits travaux confiés à des prestataires ? Ce sont de vraies contraintes pour la vie personnelle qui méritent compensation. Michelin doit le reconnaitre, le respect des faits n’est pas qu’un slogan.
Une compensation raisonnable
La Cfdt a toujours été réaliste sur ce sujet, en particulier en reconnaissant que les repas pris en déplacement ne sont pas des contraintes, ils sont remboursés sur facture et c’est très bien ! Par contre des nuits hors de son domicile, qui plus est le weekend, parfois plusieurs semaines de suite méritent compensation, pas forcément une indemnisation financière mais sous forme de congés complémentaires par exemple.
LA Cfdt demande donc que l’entreprise recherche avec les représentants du personnel un équilibre entre engagement des salariés et compensation respectueuse des contraintes. L'ouverture d'un échange serait un signal fort du "I CARE" dont se targue Michelin.
Laurent Bador, Délégué Syndical Central