Baisses d’activité et renforts de personnel entre sites : une réflexion de fond s’impose

Les élus Cfdt sont informés en même temps des baisses d’activité dans la très grande majorité des sites de production mais a contrario des besoins de produire davantage dans quelques usines spécialisées comme les Gravanches et Roanne en Très Haut de Gamme, Troyes en Agricole ou Bourges pour l’Avion.Des usines doivent donc recourir au chômage partiel ou activer tous les dispositifs palliatifs possibles (compteur de réactivité, CET, formations…) mais qui n’auront qu’un temps. Et par ailleurs d’autres usines ont besoin de renfort.

On pourrait penser qu’il suffit de s’organiser mais ce n’est pas si simple !

  • L’ adaptation rapide à un procédé différent n’est pas possible : une MAC Camionnette n’a rien à voir avec une TAMARIS…les candidats au renfort de Cholet ne trouveront pas facilement le chemin de Troyes !
  • Un site en sureffectif à l’instant T peut difficilement s’engager à libérer des salariés sur une période de plusieurs mois : par exemple nul ne sait avec certitude si un redémarrage ne sera pas nécessaire au Puy début 2023.
  • Les salariés doivent aussi s’organiser pour qu’une telle période d’éloignement ne perturbe pas trop leur vie personnelle – même si l’opération est financièrement intéressante.

La Cfdt en conclut qu’il est urgent d’ouvrir sérieusement un chantier ambitieux sur une nouvelle organisation du travail sur les sites industriels. Il faut aller au-delà des recettes traditionnelles pour construire l’avenir !

Nous sommes ouverts à toute discussion sur les horaires, sur l’adaptation du cadre de l’accord 35 heures et sur tous les éléments d’attractivité, dans l’intérêt commun des salariés et de l’entreprise.

Nous tendons la main à la direction … à elle de la saisir l’opportunité de la co-construction.

Laurent Bador, Délégué Syndical Central

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