Enquête Avancer ensemble : une impression de déjà vu

Ça y est, les résultats de l’Enquête Avancer Ensemble sont diffusés aux équipes !

Et toujours les mêmes interrogations concernant l’efficacité et l’intérêt de cette enquête pour les salariés Michelin. Les questions de l’enquête, concernant plusieurs domaines sont censées permettre l’expression des salariés sur leur expérience de travail à Michelin. Mais une certaine lassitude s’est installée chez les salariés. Plus de 60 questions auxquelles les réponses sont toujours les mêmes sans qu’aucune action n’ait apparemment été efficace (ex : « Sur mon lieu de travail, il y a peu de pertes de temps et d’effort … »). Les salariés s’interrogent aussi sur la forme de certaines questions où il est difficile de répondre de façon négative ainsi que sur la place donnée aux verbatims sur lesquels ils ont rarement de retours ; comment sont-ils traités et à quel niveau ?

Concernant les managers, l’annonce des résultats est parfois anxiogène.

D’une part, dans les petites équipes, les résultats sur la qualité du management peuvent être rapidement détériorés (il suffit parfois d’un seul équipier mécontent ou en conflit). Le fait de se sentir « jugés » de cette façon n’est pas anodin et pas non plus forcément représentatif de ce qui se passe vraiment dans l’équipe.

D’autre part, des plans d’actions doivent être mis en place parfois sur des questions où ils ont de très faibles leviers pour agir. Par exemple, toujours sur la question de la perte de temps, ils ont des moyens limités lorsqu’ils sont confrontés à certaines décisions de l’entreprise n’aidant pas la simplification au quotidien (délocalisation des ressources, sous-traitance, nouveaux processus administratifs, gestion des frais de déplacements, contraintes informatiques, etc.).

Concernant le taux d’engagement important des salariés, celui-ci rassure les investisseurs et actionnaires, et en ce sens, nous comprenons toute l’énergie dépensée pour cette enquête par la direction…

Toutefois la CFDT rappelle que l’engagement des salariés ne vaut pas pour validation de la politique globale de l’entreprise. Dans un souci d’identification de l’état d’esprit réel et complet des salariés, nous invitons l’entreprise à actualiser l’enquête et le processus d’action qui en découle, pourquoi pas en partenariat avec les OS ?

Sandrine Le Guilloux Déléguée Syndicale

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